PRESSE 


Drane et "La converzatione"

Italie | Naples - du 27 février 2012 au 12 mars 2012


Durant sa résidence à l’Institut français de Naples en Italie (27 février-12 mars 2012), l’artiste plasticienne Drane, crée cinq sculptures en béton (format 0,50 à 2m) et un tryptique d'estampes très grands formats. Des œuvres in situ autour de la conversation.




















Marie-Laure Bénard - Drane de son nom d’artiste - est venue nous rendre visite en décembre 2010. Elle avait réalisé un mémoire intitulé "l’éphémère chez Ernest Pignon-Ernest" dix ans auparavant. C’est avec émotion qu’elle retrouve une œuvre de cet artiste dans l’enceinte même de l’Institut français de Naples.

Drane parcourt la ville, ses musées, s’arrête dans les quartiers, regarde, suit les gens... Elle nous propose de créer des œuvres in-situ, en lien avec ce qu’elle a vu et ressenti de Naples, en lien avec les napolitains rencontrés et d’installer l’oeuvre à demeure.


Voici ce qu’elle nous dit à la fin de son premier séjour : « Les lieux de l’Institut français sont vastes et propices à les peupler. Je propose la création d’œuvres autour de la conversation. Converser en français, échanger en italien, se rencontrer dans les passages d’une pièce à l’autre, monter et descendre des escaliers, s’attendre en bas, se retrouver, se donner rendez-vous sur la terrasse ou dans le jardin, voilà ce que l’architecture du lieu m’évoque. La ville de Naples et les napolitains débordent de sensualité. La sculpture d’ Artémis d’Ephèse (collection Farnese - copie réalisée en albâtre - musée des Antiquités Naples) m’a toujours émerveillée depuis que je suis petite. Pour moi, cette sculpture est liée à cette ville sensuelle, grouillante de vie, explosant de vie. C’est aussi une déesse qui peut être terrible. Je vois aussi cette ville comme une ville souterraine avec des côtés inquiétants. Tout comme l’humanité peut-être. »


Ce projet s’effectue en collaboration avec l’Accademia delle Belle Arti de Napoli -Giovanna Cassese, directeur. Prof. Peppe Capasso, coordinateur.



Le monde de DRANE est vivant, émouvant, constitué dans la sensibilité poétique de la Vie.

Temps suspendu.

Chaque œuvre nous renvoie au silence.

Les portraits, paisibles, violents, inquiets ou tourmentés, nous interpellent sur la vie qui passe ; sur son merveilleux et sa précarité.

La facture est souple et généreuse, les harmonies sont déterminées, les tensions entre les couleurs traduisent la force de cette vie face à une mort (im) probable et face à l'indicible.

Les compositions nous emmènent dans des paysages paisibles, laissant flotter l'esprit à son aise, jusqu'au moment où le cœur s'émeut : c'est nous-mêmes que nous regardons, dans une mise en scène théâtrale, scène de notre trop courte vie :"Vanité, tout est vanité."

Et c'est cela qui rend le tout tellement humain, ce témoignage du côté si éphémère de nos vies et son "incroyable".

Dessins, installations, sculptures de béton, tableaux transparents, crânes sculptés, tout dans l'œuvre de DRANE est empreint "d'âme"; et dans notre quotidien commun, elle éclaire nos solitudes noyées dans le débordement actuel des mots.

P.Constantin,  Critique d’art




"D'une grande originalité, les travaux de Drane saisissent le regard par la lecture plurielle que l'esprit est amené à faire.

Que ce soit récemment, ces crânes d'animaux rehaussés de perles et de strass qui évoquent autant l'apparat des plus grands moments de la vie, que la matérialité la plus triviale du corps, ou encore, aujourd'hui, ces gravures discrètes qui semblent flotter de la façon la plus poétique qui soit dans la lumière la plus pure alors qu'elles sont belles et bien enchâssées dans leurs mausolées de cristal, le regard peut s'interroger sans fin sur la portée de ces œuvres subtiles."

Jérôme LECARDEUR,  Directeur de DIEPPE SCENE NATIONALE



















DRANE

Créant des oeuvres peintes, gravées et sculptée, DRANE ( Marie-Laure BENARD ) artiste rouennaise, vit et travaille à Dieppe. Lorsque le béton se retrouve dans les mains et l'esprit de DRANE, il en résulte des sculptures fines et élancées , analysées et évocatrices grâce au brio et à la maîtrise de l'espace détenus par l'artiste. La maîtrise se prolonge au gré de monotypes très personnels et audacieux, de fins dessins à la sépia, et s'inscrit au sein d'expressives estampes. On admirera d’étonnantes gravures flottantes, d'une élégance et d'un charme fascinants.

André RUELLAN critique d'art


La Tribune (Algérie, Algers)

Afrique du Nord: Avec une soixantaine d'artistes du Maghreb, de France et d'égypte - Annaba, capitale maghrébine des arts plastiques

par Mohamed Rahmani  24 Février 2009


Pendant 5 jours, du 24 au 28 février, Annaba sera la capitale maghrébine des arts plastiques. La ville accueillera une soixantaine d'artistes venus de 14 wilayas du pays ainsi que de pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie), mais aussi de France et d'Egypte. Ces hôtes de marque que «la Coquette» a invités exposeront leurs oeuvres au palais de la culture Mohamed Boudiaf et animeront un cycle de conférences et de tables rondes sur l'art, son évolution, son rôle, la critique, le marché et les galeries.

Dans une conférence de presse, le directeur de la culture de la wilaya dira que cette rencontre maghrébine sur les arts plastiques sera l'occasion pour les artistes des 5 pays du Maghreb de mieux se connaître, d'échanger leurs expériences et de se découvrir les uns les autres à travers les oeuvres qu'ils présenteront au public. «L'exposition des tableaux des grands maîtres disparus ou encore en vie est pour nous le meilleur moyen de leur rendre hommage même à titre posthume pour certains.

La sculpture sera aussi de la partie puisque pas moins de 50 pièces seront présentées au public. Ce sera la fête de l'art à Annaba. Les arts plastiques seront dans la rue puisque des artistes réaliseront une fresque murale géante sur l'une des façades d'un des bâtiments en plein centre-ville. Cette rencontre maghrébine laissera une trace à Annaba, ce sera la signature des artistes et leur cadeau pour la ville numide», ajoutera-t-il.


Des oeuvres de peintres algériens célèbres tels que Issiahkem, Khadda, Baya, Denis Martinez et Zmirli attireront certainement le grand public qui découvrira ou redécouvrira les couleurs «effacées» des paysages gris de nos villes que la culture et les arts ont désertés. Parmi les invités d'honneur de ce festival, le premier du genre en Algérie, l'Egyptienne Ahlam Yahia Fekri et les Françaises Nadia-Merad Collac et Drane (Marie-Laure Benard), une artiste étonnante qui crée des sculptures de béton modelé. Drane présente aussi des monotypes de grandes dimensions.

Drane, dont les oeuvres sont beaucoup appréciées, tiendra une conférence sur sa démarche artistique et nous pourrons découvrir l’étendue de son art.

Selon Mohamed Demis, peintre de Annaba, cette rencontre sera aussi l'occasion d'évoquer le problème du marché de l'art, des critiques et d'une revue spécialisée qui sera consacrée aux arts plastiques.


Cette rencontre nous permettra de poser les premiers jalons, de créer une sorte de noyau dans toutes les wilayas pour relancer l'art.» Versant dans ce sens, le directeur de la culture dira qu'en Algérie il n'y a pas d'académie de l'art et qu'il faudra penser à la créer. «Aujourd'hui, il n'y a pas à proprement parler de critiques d'art dignes de ce nom.


Un critique, c'est quelqu'un qui doit avoir une connaissance parfaite des écoles, moderne, impressionnisme, expressionnisme, surréalisme, etc. Il doit au moins être spécialisé dans l'une ou l'autre des grandes écoles pour pouvoir formuler un avis et une appréciation rigoureuse d'une oeuvre. Peut-être que cette manifestation culturelle aboutira à des recommandations allant dans le sens de la création d'une revue spécialisée qui sera le point de départ d'une dynamique nouvelle redonnant à l'art d'une manière générale et aux arts plastiques en particulier la place qu'ils méritent.»















EL WATAN ALGERIE

Annaba, capitale des artistes maghrébins


Le premier séminaire magrébin des arts plastiques s’est ouvert, mercredi dernier, au palais des arts et de la culture, Mohamed Boudiaf, à Annaba, en présence d’artistes plasticiens et de sculpteurs sous le slogan « Ghaza dans les yeux ».

La clôture est pour aujourd’hui. Cette rencontre, une première à Annaba, a regroupé 80 chevaliers du pinceau venus du Maghreb, mais aussi de France et d’Egypte. Le coup d’envoi a été donné avec l’inauguration d’une exposition comportant 200 tableaux traduisant le savoir-faire et les couleurs propres aux écoles maghrébines qui excellent dans les arts plastiques. Ces artistes participent à cette rencontre avec 300 tableaux, dont 200 ont été exposés au hall du palais à raison, selon le poète Driss Boudhiba et directeur de wilaya de la culture

Dans la foulée, ce responsable affirme que parmi les tableaux exposés figurent des œuvres dédiées à la mémoire d’artistes de renom, en l’occurrence Baya et Aïcha Haddad. Cette exposition a, par ailleurs, drainé beaucoup de visiteurs venus d’un peu partout, même de l’étranger pour goûter aux langages artistiques telles la sculpture et la peinture. C’est également une opportunité pour les étudiants de l’Ecole des beaux-arts de Annaba de s’imprégner des techniques et du savoir-faire des artistes exposants. C’est ainsi que de nombreux étudiants ont pu rencontrer Drane, artiste française, dont les oeuvres ont beaucoup plû.

A signaler aussi la tenue de dix-sept conférences traitant du marché maghrébin des arts plastiques tout au long de ce séminaire. A titre illustratif, la première a été animée par des spécialistes français qui ont évoqué la situation du marché maghrébin des arts plastiques qui demeure, selon eux, en deçà des aspirations. Le poète Driss Boudhiba espère hisser ce séminaire au rang de festival et l’inscrire dans l’agenda annuel du ministère de la Culture en l’institutionnalisant, au même titre que d’autres manifestations, à l’exemple du festival national de la musique citadine.

Par M. F. Gaïdi




La puissance du noir et blanc

Drane expose ses oeuvres de béton et d'encre à la Villa Perrotte jusqu'au 25 octobre. L'occasion de découvrir ou redécouvrir le travail de cette artiste.


Un personnage élancé en béton qui tend les bras comme pour toucher le ciel, des hêtres à l'encre noire ou des gravures flottantes extraordinaires…Drane s'exprime en noir et blanc pour cette exposition proposée jusqu'au 25 octobre dans les murs de la Villa Perrotte. L'artiste a investi les lieux à quelques pas de son atelier pour partager son travail avec le public, « le goût de la ligne et du debout, j'aime montrer des choses positives, vivantes donc debout » lance-t-elle.


Ses sculptures en béton s'étirent ainsi vers le haut et présentent chacun un visage comme « un autoportrait éclaté. L'un est innocent, l'autre râleur, l'un un vrai moulin à paroles tandis que l'autre se met à part de la société. » L'artiste fait un va-et-vient entre la sculpture et la gravure. L'une inspire l'autre et inversement. Parfois l'oeuvre de béton devient dessin.

Le public pourra découvrir une autre facette du travail de Drane dans ses gravures flottantes.

« J'avais envie de voir mes gravures dans l'espace. Après une rencontre avec un photographe et un échange sur nos techniques respectives, j'ai inventé un procédé pour mettre en contenants de verre, verre ou cristal, mes oeuvres dans un liquide particulier » explique-telle sans en dévoiler plus ses secrets de fabrication. Ses dessins apparaissent alors comme en 3 D.

Exposition jusqu'au 25 octobre

Informations dieppoises 26.09.09




Onze artistes sur les traces de Marie de Ferrières

Ils sont onze à investir avec enthousiasme le site extraordinaire de Fontaine Guérard dans le vallée de l'Andelle.Comme fil rouge, un thème romantique, l'histoire d'une héroïne, Marie de Ferrières, réfugiée dans cette abbaye en 1399 pour fuir son mari. Finalement, elle y trouvera la mort.

Le collectif d'artistes du Safran a réuni des artistes d'origines et de logiques diverses. Le pari engagé est de jouer la difficile carte de l'osmose. Tout le monde n'a pas le même talent, la même aura.


Une pièce très heureuse, très élégante, est tout à fait dans le ton:


"Soupir" de DRANE, installé dans la salle capitulaire. Un lit végétal d'une beauté simple et romantique, une évocation du lieu de mort de Marie.





















L’installation artistique fait merveille, mariant l’oeuvre baroque et somptueuse au lieu silencieux et baigné de lumière. DRANE présente aussi deux «gravures flottantes» éblouissantes et fascinantes dans deux grands verres courbes.

"Sortir"

25 nov 2002


Monbeaubeton.com soutient et promeut la création béton sous toutes ses formes : innovation matière, art, design, architecture, patrimoine.

C’est au Showroom Grace, Paris II, que nous découvrons les heureuses sculptures de béton modelé de DRANE, artiste plasticienne. Douces et légères, ces sculptures montrent les gris poudrés du béton. Dans ce showroom lumineux, les oeuvres vibrent de puissance. le XX e siècle a vu émerger un intérêt croissant des artistes pour les possibilités qu’offre ce matériau. 

Drane utilise l'œuvre d'art comme le révélateur d’humanité.La main est volontaire.. Il faut regarder comment l'artiste utilise le béton, le modèle comme une amie. Ce matériau, elle le connait bien. 

Monbeaubeton, Showroom By Grace. 2017




"J'ai toujours dessiné.


J'aime poser le crayon sur le papier, sur la toile. La plupart de mes dessins sont faits comme çà, par le hasard : cela doit m'échapper. Dès que je m'applique, c'est "mauvais". La feuille blanche paralyse, la toile vierge paraît trop immense alors j'accepte ce blanc, cet espace vide :


je ne me pose pas de question, et les traits partent libres. En gravure, sur la plaque, mon dessin est immédiat, d'un seul jet ; la plaque de zinc, comme un support actif, m'invite, aspire mes traits.


J'aime les techniques.


C'est comme une alchimie, une rencontre ; comme des recettes de cuisine. C'est un jeu gourmand où l'on recherche le goût subtil qui émoustille les papilles. Je fais des allers et venues entre peinture et gravure, entre gravure et peinture, entre sculpture et gravure. Je gratte, j'enduis, je raye, je creuse, j'encolle, j'écris, avec la même jouissance à dire mes ressentis, à vouloir partager. J'invente avec l'énergie du rejet des contraintes apprises.»


DRANE


Catalogue Hôtel de Région Haute-Normandie











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